mardi 27 septembre 2011

Sur Le Fil

Ce matin, je me lève de bonne humeur
Le soleil se fraie un chemin entre les rideaux
Les draps blancs m'invitent agréablement à rester en leur compagnie
Je prends congé d'eux, leur donne rendez-vous dans quelques heures
Mon tapis vert, Ikea, réceptionne la plante de mes pieds en douceur
Les enfants de la cours de récréation sous ma fenêtre crient de joie
Leurs éclats de rire me transportent 20 ans dans le passé, je souris
Tout est parfait; même la dose de sucre dans mon café.

Et soudain, j'appuie sur Play
Et mes yeux s'assombrissent, mes muscles se crispent
Des bouffées de chaleur m'envahissent, entrecoupées de frissons qui me déchire l'épiderme
Yann Tiersen commence à maltraiter son violon
Chaque coup d'archet est une aiguille qui vient percer mon espoir
Chaque note stridente me rappelle que la vie a une dette éternelle
Une dette dont l'échéance réside dans mon extrême mélancolie
Sur Le Fil s'intitule la chanson qui noirci le tableau
Le fil de soleil qui avant me réveillait en douceur, maintenant me brûle les pupilles
Les draps blancs m'arrachent la peau
Le tapis vert tourne rouge lorsque celui ci enfonce ses épines dans mes pieds
Les rires des enfants sont devenus des hurlements de douleur et d'horreur
Ils me transportent 10 ans dans le passé, je pleure
Tout est horrible; le sucre blanc a disparu dans mon café.



Read more...