mercredi 23 septembre 2009

MUSE, 12 points


L'eau ça mouille. Muse est un grand groupe. Point commun de ces deux affirmations. Leur évidence. Mais je suis tombé sur une vidéo rend Muse encore plus grand.

Dans le cadre de la tournée promotionnelle de leur dernier album, The Resistance, les trois anglais avaient prévu de jouer le premier single du nouvel opus, Uprising, sur une chaine italienne. Notons au passage que c'est en Italie que l'album a été enregistré. Dans les studio de Matt Bellamy, au lac de Côme.

Quelli Che Aspettano est l'émission dans laquelle ils doivent se produire. Programme hebdomadaire grand public avec une Victoria Secret comme présentatrice... la télé italienne quoi. Comme dans ce genre d'émission on est effrayé par tout évènement inattendu, on demande à Muse de jouer en playback. Le hic, c'est que Muse est vrai, bon groupe (je souligne "vrai" et "bon") et refuse de se plier au exigences commerciale d'une chaine grand public. Dans un premier temps, ils refusent de monter sur scène le plateau. Après quelques réflexions ils décident d'y aller mais en modifiant quelque peu la structure du groupe. Le chanteur à la baterie, le bassiste au synthé et la guitare à la basse. Résultat, auto-dérision qui améliore (encore plus) l'image du trio et ridicule de la chaine italienne.

ps: Notez dans la l'introduction de la présentatrice qu'elle souligne le courage du groupe... si elle savait et aussi la tête de Bellamy qui semble s'éclater :)





El chocolate estriñe, Muse es un gran grupo. Son dos verdades cómo templos. Pero la grandeza del grupo se he multiplicado para mí tras ver un video (lo del chocolate sigue igual).

Muse está en plena gira de presentación de su último trabjo, The Resistance. Y parece que la resistencia, se la hacen al mainstream. Os cuento. Esa gira les llevó a un plató de televisión italiana. El típico programa de entretenimiento que tan feliz hace a Tito Silvio y que Telecinco nos quiere inyectar. Mujeres despampanantes, fútbol y actuaciones "para toda la familia". Vamos, una José Luis Morenada de toda la vida. En esos programas, no les gusta lo inestable, la sorpresa, la inseguridad. Por eso les piden a los artistas que actúen en playback. La gran mayoría aceptan, hincan la rodilla levantando la mano para recibir el cheque. Pero Muse no son así. Primero se plantaron, dijeron que no tocaban su Uprising "a lo Chenoa". Luego, se ve que algún manager levantó la voz y saltaron al escenario plató. Pero saltaron a su manera. Decidieron vengarse de la cadena e intercambiaron sus puestos. Bellamy tras los platos, el bajista con la guitarra y la guitarra con el bajo. Y ellos partiéndose la caja claro.

Atiende cómo la presentadora resalta el coraje del grupo. Alabó los huevos y luego se comió la tortilla :)

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dimanche 20 septembre 2009

Cuanto darías por una "manita"?

Cómo buen perro que soy, está mañana he ido a comprar la prensa. Hoy es jornada sin coches en Bruselas, con lo cual he disfrutado de lo lindo paseando por las calles carless. Husmeando los traseros perrunos sin tener que prestar atención a los coches que pudieran interrumpir tal momento íntimo. Ademas, al estar todos los coches parados y aparcados, he dado con muchísimos más neumáticos que poder rociar con mi fluido corporal camino del quiosco. Cómo buen intelectual que soy, he comprado el Marca. Su portada me ha llamado la atención.

Lo que me sorprendió no fue ver a Sergio Ramos ocupar más portada que Gasol. Uno está haciendo logros para convertirse en el mejor jugador del mundo, el otro... pasemos. Para algo es prensa madrileña. No, lo que más ha llamado mi canina atención ha sido otra cosa.

No sé si es que no se dio cuenta el jefe de redacción o si es una broma más negra que la morcilla de Burgos. Pero a me pareció una gran perrada. Bueno, he de reconocer que me ha hecho algo de gracia (bastante incluso). Podían haber escrito que el Patético de Madrid se había llevado una "goleada", un "repaso", etc. Pero decir que se llevan a casa una "manita" cuando al lado sale un jugador que es noticia por ser manco y debutar en Primera... me parece una falta de tacto.

En fin, que el pobre Alex Sánchez espero que lo hagan debutar por sus virtudes balompédicas y no por dar pena (o miedo) a los rivales. Toda la suerte del mundo a este jugador.


ps: España juega hoy una final de Europeo de Basket. En la portada del AS, sale Raúl por cumplir no se qué record. En el Mundo Deportivo, enseñan la hazaña de Messi. Y para terminar, Sport nos ofrece un triste fotomontaje de la victoria de ayer de Bar$a. Qué gran prensa deportiva tenemos en España copón!

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samedi 19 septembre 2009

Edgar's iDog

David est de retour sur Bruxelles. Certains l'auront remarqué par ses heures perdues sur le net. Moi je le remarque surtout aux coups de pieds qu'il me lance à nouveau pendant nuit. C'est pas évident d'être une peluche au pied du lit de quelqu'un qui a passé six mois à jouer au foot. Nous discutons souvent de politique, de gastronomie, de zoologie, etc. Cela parfois jusqu'au petit matin. Un sujet assez récurrent est la musique. Car oui, Edgar aime la musique. J'ai eu d'ailleurs l'heureuse surprise de voir que David avait ramené un Ukulele de Brighton. Même si la décoration laisse à désirer, je dois avouer que c'est un instrument qui tombe à pic pour moi qui voulait apprendre à jouer de la guitare.

J'ai aussi un iDog. Oui, c'est un peu comme un iPod mais pour chien. À ne pas confondre avec le ridicule Idog. Le mien, s'accroche à un de mes flancs et j'ai trois possibilité pour naviguer parmi les différents menus. Toucher les boutons avec mes pattes arrières (comme si je me grattait), lécher les boutons (peu pratique), ou me secouer comme après un bain (assez aléatoire mais sympa et toujours plaisant).

Voici le dernier titre que j'ai uploadé sur mon iDog et que j'écoute en boucle quand je vais chercher Le Soir.

Julian Casablancas, David le vénère moi j'aime bien sans plus. C'est le leader des Strokes. Ce groupe est en pause depuis l'été 2006. Beaucoup ont affirmé que s'en était fini pour eux, qu'ils se séparaient. Mais les rumeurs ont été infirmée par les propres membres du groupes qui ont annoncé leur retour en studio pour un 4ème album. Mais il faut dire qu'ils n'ont pas aidé à stopper les rumeurs de séparations. En effet, trois des cinq membres ont sorti leur projet solo et cela de manière successive. Le frontman du groupe ne pouvait pas être en reste et a décidé lui aussi de publier son album solo.

La promo a commencé au mois d'aout avec une video-itw où JC réponds à des questions concernant son projet, ce que cela signifie pour les Strokes et où on y découvre quelques échantillons de ce que sera "Phrazes For The Young" (nom de l'album). Personnellement, je suis agréablement surpris de ce que donne ce mélange de classique avec des instruments contemporain. Une autre vidéo a été publiée, celle-ci sous forme de trailer comme si d'un film il s'agissait. Ici on a quelques pistes vers où va se diriger le visuel de l'album (le son aussi bien sur). L'artwork semble être une prolongation de celui, déjà très réussi, que l'on trouve sur le troisième opus des Strokes.
L'album de JC est prévu pour fin octobre. Je me suis dis "bon, ben va falloir attendre jusque là pour voir ce que donne ce nouveau (pas le premier) changement de route de Julian". Que néni Rémy. Il y a quelques jours, quelle est ma surprise quand j'aperçois que son premier single est disponible sur Myspace. Je fonce et l'écoute, prêt à l'analyser.



Je dois avouer qu'à la première écoute, j'étais plus que sceptique. Qu'est-ce que c'est que cette version synthé de New Order avec la voix de Thomas Mars (chanteur de Phoenix). Mais après plusieurs écoutes, le morceau commence à se construire un petit bungalow sur une plage ensoleillée de mon cerveau. La voix de Jules monte étonnament haut et ce tout au long de la chanson. Exit les montagnes russes vocales de Someday ou Reptilia. Ici, sa voix est quasiment toujours au top et relativement douce. On aurait presque envie de l'inviter diner chez sois.
Pour le reste, on retrouve la signature de Casablancas comme sur tous les travaux strokiens. C'est-à-dire une complexité de composition à rendre fous les fans de covers (ou reprises pour les franco-francophones). On est bien loin des "trois accords font une chanson". À la première écoute, il semble impossible de pouvoir la rejouer soi-même.

En résumé. Première écoute difficile à digérer, comme pour Juicebox. Mais dès la seconde, on a la sensation de se trouver face à une version ensoleillée du Guernica de Picasso. Personnellement, je ne peux empêcher mon museau de sourire dès que mon iDog se pose sur "11th Dimension" .

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dimanche 13 septembre 2009

Confessions of a BLT addict

(Entrevista aparecida en la revista callejera The Big Issue del 14 de septiembre del 2009)





















Hoy es sábado. Las Guinness de ayer en Soho siguen resonando contra el gotelé de mi estómago. El sol se entromete en mi habitación y me hace abrir un ojo. De un gesto maquinal, le doy al ON de la radio. Los chicos de Radio One me anuncian un "Barbecue Day". La peor noticia para mi. Hoy me toca salir de la ajetreada Londres para bajar a nuestra playa, Brighton. Los jefes de Big Issue querían la historia de un personaje atípico. Encontré David Guerra M. Un chico que afirma ser adicto a los BLT. A David le gusta el rock y la música electrónica, es fan de Pete Doherty, vive a escasos metros de London Road. Todo parecía indicar que los BLT eran una droga de clase A.
Me subo en mi Mini con el Union Flag cubriendo mi pelada cabeza y me adentro en la M23 en dirección al Brighton Pier.

Big Issue: Espero no joderte tus quince minutos de break.

David: Na, tranquilo. Si total cuando estoy en el Top no me da tiempo a bajar hasta el MidShit (ndr: el Top es la parte extrema sur del Pier mientras el Midfish está la parte central). Así que me suelo quedar aquí, en el micro espacio que nos dejan para fumar. Cómo yo no fumo, pues me siento y miro al mar. Y a alguna moza que pase, todo hay que decirlo.

BI: Veo bastante buen rollo entre los empleados de este sitio, no?

D: No te creas. A veces alguno se hace el dormido para poner la oreja. Otros se hacen la avioneta para mandarte a sus peores clientes. Pero los peores son los que se van a hinchar cuatro balones y se tiran allí dos horas. "Que si no encontraba la aguja", "que si la corriente estaba cortada". Me cawen to, y yo teniendo que gestionar tres chiringuitos simultáneamente. Y luego están los que van de guays porque les piden traer juguetes. Llevan tres meses currando, les piden repostar en juguetes y ya se creen Emilio Botín.

BI: Cuéntame qué te ha llevado a estar aquí, recogiendo los cocos que la gente tira.

D: Lo de todos. Bueno, todos menos los de allá. Ellos vienen a mojar el churro y ellas a hornearlo. Pero yo, como los demás occidentales, vine para imruf' my english.

BI: Y el churro?

D: Los churros, una vez fríos saben mal... ahí te dejo con esta metáfora.

BI: Eeemmm Alguna vez has comprado la Big Issue?

D: Sí... bueno no sé. Un día estaba yo de fiesta en el White Rabbit y me viene un chico. Era bajito, poco pelo, ojos azules. Parecía inocente y majo. De la manera en que bajó de su bici dando un brinco y sin dejar caer una sola gota de su Foster, supe que en algo de ventanas debía currar. Me empezó a hablar y entre lo calzado que iba y ese acento medio East London, medio Liverpool, medio Brighton no me enteré de nada. Sólo recuerdo "no se qué big issue". Ahí se hizo la luz en mi húmeda mente y le di £1.50. No dijo nada, sólo se dio la vuelta y se fue sonriente y feliz.

BI: A mi me da que te han tangado.

D: Para tangado tu, que has jugado tres veces al Basket.

BI: Bueno, y qué tal la vida en Brighton?

D: Bien bien. Aunque esa vida se resuma al trayecto que separa el Pier de mi casa. Pero bien. veo de todo por la calle. El otro día vi a dos mujeres. Una podía ser la madre de la otra. Las dos se estaban lanzando piropos e intercambiando lo mucho que se querían a la vez que contaban sus historias respectivas. Una explicaba que por la mañana se había despertado con un guineano, que luego desayunó con un jamaicano. A las 11 fue con un saudí a refrescarse con un helado. Comió con un portugués y echó la siesta con un polonés. La otra mujer repetía insaciablemente lo mismo. Lo malo que eran sus jefes y que se quería ir para casa.

BI: Vaya, Brighton es una ciudad muy abierta por lo que veo.

D: No te creas. hace un tiempo, conocí a una pareja que me recordó a Adolf y Eva Braun. Me los encontré en un sastre. Yo iba a recuperar unas camisas para mi jefe y ellos estaban, por lo visto, comprando pantalones para él. Se mascaba la tensión porque al parecer, a él le dieron un ultimátum en su trabajo. O se compraba pantalones que escondieran sus tobillos, o se volvía a su antiguo puesto. Ella, por lo visto ultra sumisa, no se atrevía a decirle nada. Él, herido en su orgullo macho, apretaba las mandíbulas según el sastre le retocaba los bajos. Ella le comentaba que había preparado un gazpacho húngaro. Él le escupía que seguro que sería una mierda porque no sabe cocinar. La pobre no sabía donde meterse. Y peor lo pasó cuando entraron dos chicas guapas. El marido y el sastre empezaron a tontear con ellas. Él, sin importarle lo más mínimo que su esposa estuviese delante.

BI: Vaya, parece que Brighton es más oscura de lo que parece

D: No no, son una minoría. También está el clan de los machotes. Es un grupo de personas que va acojonando a la gente por ahí. Metiendo billetes en los bolsillos de la gente para luego acusarla de robo. Suelen ser altos, con corbata negra y una placa verdad en el brazo izquierdo la mar de gay que colisiona con su homofobismo profundo. A veces se esconde algún pelirrojo entre ellos. Son una banda de desgraciados que aterrorizan a grandes y pequeños. Pero por lo demás bien.

BI: Vayamos al grano de esta entrevista. Háblanos de tu adicción a los BLT

D: Bueno, empezó en abril, cuando comencé a trabajar aquí. Me encantan, son tan tiernos, tan frescos y saludables. Es todo natural! Y si esta una de mis Palace Girls, muchas veces me salen gratis.

BI: Ya veo que tu vida daría para una novela. Un prostíbulo donde sus chicas te regalan drogas duras a cambio de no se qué cosa. Pero bueno, que los estupefactos sean naturales, vale. Tiernos, vale. Pero saludables...

D: Oye... me da a mi que tu has venido por London Road abajo pero te has quedado demasiado tiempo en ese mundo. Que los BLT son los sándwiches Bacon, Lettuce y Tomattoes que comía todos los días copón! Que las Palace Girls son las chicas que curran en el Palace of Fun del Pier y que me salen gratis... me salen gratis... porque yo soy así de sonriente.

BI: ah... bueno. Vaya chasco. Esto me pasa por preparar mal las entrevistas. Pues, con qué te quedas de la experiencia en Brighton?

D: Contigo no, desde luego. Pues me quedo con los BLT, las pizzas del Island y algunas personas. Un buen puñado de polish al que prometí ir a visitar. Y cómo soy muy mal político, cumpliré mis promesas. Otro de españoles. Con los paseos mañaneros por el Pier, cruzándome con los demás workers. Hablando de cosas baladíes, de cosas filosóficas, de fútbol. Hablando con vergüenza.
Hablando de sinvergüenzas. Me quedo también con las gaviotas y su razonamiento bélico. Con los tokens caídos al mar. Con las cashiers arrastrando su caja negra. Con el chinorri y su megáfono. Con las corbatas de quita y pon de los supervisors. Con el difunto Air Ball. Con la que siempre está quente. Con la que siempre tiene frío. Con los hilos musicales que nunca se paran. Con las Staff Parties. Con el Clock Out. Sin olvidarme del perrete del sofá. Del café que siempre pedía y siempre se quedaba en la mesita del staff room porque era infumable. De la empanada mental de mi mini jefe y el carisma de mi gran jefe. Se Super Jeff y sus salidas pre-adolescentes. Y sobre todo, me quedo con una turca de Riazor que conocí. Quién me ayudó a resistir estos seis meses siendo una válvula de escape para mis paranoias que de no salir, me acabarían empujando al mar. Con quién me lo pasé mejor pese a nuestras abismales diferencias politico-culturales. Las experiencias de este tipo son cómo la búsqueda de oro en los ríos asturianos. Remueves arena sin cesar para que, muy esporadicamente, emerja una pepita de oro.

BI: Por fin una nota positiva. Cambiemos de tema. Rumores circulan sobre alguna trama de corrupción que afecta a Noble Organisation. Crees que el Pier es un sitio donde lava dinero?

D: Por supuesto, capachos de dinero. Eso lo sabe hasta Steve! Pero ya se me han acabado los quince minutos de break. Me tengo que ir o mi mini jefe me castigará sin recreo.

Y ahí se va. Por el estrecho pasillo que le separa del alboroto del parque de atracciones colgado encima del mar. Me esperaba una entrevista a otro yonko más de London Road, pero resultó ser un yonki adicto al análisis y a los sándwiches BLT. Él se cree que su inglés ha mejorado. Si piensa así, no quiero saber cómo era su nivel antes de venir. Mantengámoslo en su inocencia. Ahora volverá a su país, para dar de comer a su familia con el dinero que habrá ganado aquí. El año que viene volverá, para intentar salvar la crisis a base de jornadas de 15 horas. Esa es la historia de una persona de cualquier sitio que no sea UK. Esa es la historia de Deivido Kulohvski.


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EP n°4: The ill-timed J27

Dear XXXX,

What are you up to
Now that you don’t need to avoid me anymore?
Now that you can give smiles regardless of my sore?
Now that you don’t have to act some kind of sickness or expeditiousness?
Free, don’t you?

I do not hate you. I shouldn’t
Kicking me out of your life has been the biggest favor
You could have done to me
You’ve been able to kill the tiny butterfly
Which was growing up deep in my insides
That’s why I should thank you instead of blame you

I’d rather keep from you your daintiness
The charm you used to spread every time you went by
The chords you used to play behind my chest
Your graceful smile beaming in the Pavilion’s shadow
Your eyes reflecting the hankering you were trying to put down
The grey green of the eyes I fell in love with

Those eyes which would announce me that the J27 was on its way
That double-deck which would tear us away
I’ll always remember that bench on Kensington Garden
As a first class witness of my never-started romance
with the most beautiful girl I’ve never cherished

She was a dreamer, like me
I was confused, like her.


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jeudi 10 septembre 2009

One more step forward

"Maybe on peut aller au Delirium?"; "Otherwise y'a la rue des Pittas". Signe d'arrogance? De "J'me la pète, je parle plus français"? Non (je ne l'ai jamais très bien parlé d'ailleurs). Signe d'avoir passé 8 mois à l'étranger. Si nous tenons en compte que pendant les deux derniers mois, mes relations intimes avec la langue de Molière se limitaient à de pauvres échanges pratiques avec quelques touristes égarés, il est normal que Shakespeare, après nos rapports profonds, débarque dans ma vie francophone à la recherche d'une pension alimentaire. Isn't it?
Venons en aux conlusions de l'espérience Brightonaise. Je diviserai Albion 09 en trois parties. La période Club Med; La période Horror Hotel; La période Polonaise.

La période Club Med s'est déroulée entre notre arrivée (10 février) et le tour de UK, les premiers jours de juin. Après quatre jours à l'auberge, je trouve et confirme une chambre dans une maison victorienne située au bout de London Road. Le nom de cette rue est devenu, avec le temps, un adjectif pour qualifier un certain type de personnes. Junkies, SDF, âmes sans dents qui déjeunent avec une Foster's. Une rue où les mères ont 16 ans. Où les crachats et les insultes sont un sport national. Où la grande messe se trouve dans la maison Ladbrokes. Bref, l'Angleterre profonde, celle qui a fait tatouer "Mum & Dad" sur ses avant-bras, celle qui porte fièrement le maillot de son équipe de foot favorite. Mais ils ne sont pas méchants. C'est toujours mieux que de se promener du côté de la Porte d'Anderlecht.
Cette période est appelée "Club Med" parce que c'était les vacances. Nos enchainions les sorties (atteignant le Big Seven, sept jours de sorties de suite, médaille svp) et les journées de glande (rebaptisées "SS" pour Stinky Sunday). C'est pendant cette période que j'ai trouvé, un peu par hasard, mon job sur le Pier de Brighton. Et pour bien commencer, le marathon d'Eastern (Pâques version UK). 12 heures de travail par jour pendant deux semaines. Sur les rotules que j'ai fini, mais avec un compte en banque me permettant de survivre encore quelques temps. Survivre et voyager.
Nous ne pouvions pas passer huit mois dans le Royaume Uni et ne s'en tenir qu'à Brighton, Portsmouth et Londres. C'est pour cela que Christelle et moi décidâme d'entreprendre un tour de UK, en bus. La quintessance de la survivor attitude. Liverpool, Manchester, Glasgow et Édimbourg en cinq jours. Nous sommes rentrés épuisés mais nous pouvons, depuis, rayer une zone de la carte du monde.
Cette période Club Med n'a pas été positive pour mon anglais étant donné que je passais 3/4 du temps à parler français ou espagnol. Cela me laissait un gout amer.


Cette amertume s'est convertie en huile sur le feu frigorifiant de mes tourments. C'est la phase Horror Hotel (du nom du pathétique train fantôme du Pier). En revenant du Trip Around The UK, je me suis retrouvé sans Internet à la maison. Une occasion parfaite pour réapprendre à vivre sans la toile. Le problème est de vivre sans le net quand on doit organiser sa vie à moyen terme. Pendant le mois de juin, j'ai commencé à me préoccuper, ensuite à m'inquiéter pour finir par m'alarmer sur ce que je ferais en septembre. L'option d'un Master à Valence s'éloignait poussé par les vents de la bureaucratie. Dans ma phobie du temps qui passe, l'idée de perdre une année me rendait fou. Mon anglais faisait du surplace, je commençais à tenter d'esquiver la confrontation avec la langue. Ma vie sociale stagnait. J'étais comme un bateau coincé dans un banc de sable. C'est stable mais ça n'avance plus. Si à tous ces ingrédients on ajoute la lecture de la bio de Pete Doherty qui a alimenté mon gout pour l'autodestruction (gout inhérent à l'être humain by the way), le résultat est une belle compote dépressive comme je n'avais plus savouré depuis des années.


Cette période s'est stoppée net le 10 juillet grâce à un mail m'annonçant que les formalités administratives sont réduites au minimum pour un Master à l'Université de Barcelone. Je reprends espoir, confiance et entre dans la période Polonaise.
La haute saison vient de commencer et je travaillerai en tant que full-time. Les possibilités de parler français sont maintenant supprimées et une nouvelle vague de travailleurs arrive. La grande majorité sont polonais mais aussi quelques anglais venus pour essayer de palier les effets de la crise sur leur portefeuille. Je récupère Internet et les procédures pour le Master s'accélèrent à grands coups de mails ultra-motivés. Les méchantes du travail (les supervisors) créent parmis les travailleurs un rapprochement et nous finissons par devenir une grande famille. On commence à passer du temps ensemble hors du travail. Parfois beaucoup de temps et peu d'espace. Mon anglais a pris la vitesse de l'Eurostar et je suis soulagé que l'aventure britannique finisse sur une note positive. Un signe clair de cette nouvelle situation, l'apparition de la Pologne dans la liste des pays à visiter. Car comme j'aime le dire, un voyage n'est bon que si un autre en découle.

(rédigé dans l'Eurostar du retour le 02-09-09)

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