lundi 26 juillet 2010

Way of St James

Français

Demain à cette heure ci, je serai en train de maudire le jour où je me suis dis "tiens, et si je faisais le Chemin de Saint Jacques?". Parce que demain, à cette même heure, je serai sur la route entre Oviedo et Saint Jacques de Compostelle.

L'idée m'est venue en février. Je voulais faire quelque chose d'original cet été; quelque chose dont je me souviendrai toute ma vie. Comme je ne suis pas du genre à partir une semaine en Tunisie avec une bracelet magique t'ouvrant les portes d'un buffet libre et des activités où les touristes se font violer leur dignité, autant relever un défi physique.

Cette "petite balade" n'a aucune motivation religieuse. Je suis polythéiste, mes dieux s'appellent Picasso, Rubens, Baudelaire, Zidane, Eco, Nadal, J.Casablancas, Quechua, Barat&Doherty; Oreo et j'en passe. De plus, le pourcentage de personnes qui réalise ce périple pour des raison de foi sont très faible; le tout, transformant ce qui était un Chemin Religieux en Chemin Culturel. Ce qui me motive ici c'est le défi physique, le test des limites de l'austérité et de la force de volonté. Je voyage seul car je suis plus que convaincu que c'est la meilleure façon de rencontrer de nouvelles personnes, d'absorber de nouvelles histoires.

Ce qui me fait peur pour ces 322km: les ampoules, les blessures, les fortes chaleurs, mon iPod de 4gb -c'est peu-. La taille de ma barbe aussi me fout la trouille étant donné que dans un soucis de réduir le poids de mon sac au maximum, je n'embarquerai ni tondeuse ni lames. J'emmène un couteau afin de pouvoir chasser les ours et pouvoir manger à ma faim le soir. Deux silex feront office de briquet. Bon, je m'emballe. J'ose espérer que le mot "épicerie" est arrivé dans le milieu rural espagnol. Même si un McDo tous les 25km ferait l'affaire: un McFleurry et ça repart.

Que l'un de mes dieux vous bénisse

Le touriste exige, le pèlerin remercie


Español

Mañana a esta hora, estaré maldiciendo el día en que dije “oye, y si hago el Camino de Santiago? ”. Porque mañana, a esta hora, estaré entre Oviedo y Santiago de Compostela.

La idea surgió en febrero. Querría hacer algo original este verano; algo de lo que me acordaré toda mi vida. Como no soy de los que se va una semana a llenar los bolsillos del Señor Marina d’Or, preferí desafiar mis condiciones físicas.

Este “paseíto” no tiene ninguna motivación religiosa. Soy politeísta, mis dioses se llaman Picasso, Rubens, Baudelaire,Joaquín Reyes, Malevitch, Zidane, Eco, Nadal, Casablancas, Quechua, Barat y Doherty, Oreo y más. El porcentaje de personas que llevan a cabo el recorrido por razones de fe, es muy pequeño; lo que convierte el Camino Religioso en Camino Cultural. Lo que me motiva es el desafía físico, probar los límites de la austeridad y de la fuerza de voluntad. Viajo solo porque, tras muchos viajes, sé que es la mejor manera de conocer gente e historias.

Lo que más me asusta de estos 322km: las ampollas, las heridas, rozaduras, las altas temperaturas, mi iPod de tan solo 4 gigas. Mi barba también; no llevaré nada para afeitarme ya que tengo que economizar el espacio y el peso de mi mochila. Llevo una navaja de 50cm para poder cazar el oso y comerlo por la noche. Dos piedras harán de mechero. Bueno, a lo mejor no. Quiero pensar que las zonas rurales asturiano-gallegas tengan al menos algún que otro paquete de Filipinos para poder alimentarme.

Que uno de mis dioses os bendiga.


"El turista exige, el pelegrino agradece"

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mardi 20 juillet 2010

De l'opulence à l'austérité

L'être humain a une vicieuse tendance à s'adapter; à s'acclimater à l’environnement dans lequel il évolue. Ces jours ci, je me serais bien passé de cette caractéristique raciale.

C'est surprenant la vitesse à laquelle je me suis (ré)habitué au confort familial. Je passe l'été dans ce cocon dont les parois ont été bâties avec des briques de commodité, du ciment constitué de bien-être et une couche de peinture à la gamme chromatique "dépendance". Quel plaisir! J'en oublierai presque ma quasi indigence barcelonaise.

Ici, j'hésite entre un petit bain de minuit dans la piscine chauffée ou quelques coups dans la baballe jaune. Si l'envie me prend d'imiter Fernando Alonso, la voiture m'attend en bas, le réservoir plein. Quand celui-ci se vide, je laisse la voiture quelques heures devant le garage et à mon retour, comme par magie, l'aiguille de l'essence se dresse comme le Rocco des meilleurs jours.

Quand je vis avec La Familia, la cuisine n'est plus un purgatoire où mon estomac finit d'expier ses fautes. Cette pièce devient un rayon du Carrefour avec réassort automatique. Le frigo est toujours plein. Intéressante boite qui, plus je la vide, plus vite elle se remplit.

Autre phénomène remarquable, le sol. Je ne sais pas quelle futuriste technologie se cache derrière ce miracle de propreté mais le fait est qu'il est toujours vierge de toute crasse. Je dépose une serviette sur le carrelage de la douche; je tourne le dos trois secondes; le torchon a disparu! La poussière et les taches semblent être des espèces non-grata dans ces quelques mètres carrés d'arômes lavande et de fraîcheur Monsieur Propre.

Mais le plus magnifique de cette vie, est la sensation que tout devient accessible, tout est envisageable. Un nouvel iPod, un laptop, un magazine dont on ne regardera que les images, voire un resto! Une folie en temps d'émancipation.

Émancipation. Ce Graal derrière lequel nous courrons. Un rêve, ensuite une réalité et puis parfois, un boulet à traîner.

À Barcelone les seuls sports qui s'offrent à moi sont le ping-pong dans mon salon ou le basket dans un terrain me rappelant ceux du Bronx. Une voiture? Mon seul moyen de transport est ma paire de Converses perforée. Ma cuisine est un rayon de carrefour, oui; mais un Carrefour de Louisiane après Katrina, pillé. Mon estomac est une grotte qui fait plic ploc -les gouttes d'eau du robinet qui l'hydratent-. La propreté; toute aussi relative que le luxe qui m'entoure. Enfin, quand je vis seul, je prie pour que mon iPod Nano de 2007 tienne toute une vie. Je bricole mon ordinateur portable pour lui extraire encore quelques souffles. Les seuls magazines que je lis, sont ceux de la Fnac et le seul restaurant que je fréquente, le rayon pâtes du Lidl.

Malgré tous ces inconvénients, je n'échangerai cette vie contre rien au monde. Car l'indépendance n'a pas de prix, pour tout le reste, utilisez Father Card.

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vendredi 16 juillet 2010

Habeis visto las niñas?

Habeis visto las niñas de hoy? Las que se amontonan en tiendas de campaña. Las que tras una Heineken caminan sobre el húmedo follaje del exceso. Almas que al recibir una pulsera de tela, se transforman en ninfas cuya clarividencia fenece.

Las niñas de hoy apenas llegan a los 18 que ya saben más que el Diablo. No solo saborean la manzanas prohibida, sino que van al mercado y piden más; de todos los colores, sabores y niveles de acidez.

Las niñas de hoy cuidan su estilo descuidado hasta el más minimo detalle. La contradicción y la paradoja son sus armas; la experiencia, su tendón de aquiles. Son pasto para los buitres cuyo patetismo les dirige hacia esas niñas que se creen mujeres.

Habeis visto las niñas de hoy? Las que sueñan con ser el pitillo entre los labios de Peter Doherty? Yo las he visto, y me han dejado preocupado.

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jeudi 15 juillet 2010

Deux semaines et un Mondial plus tard

L'utopie des six posts par mois me rappelle celle des communistes ou des végétariens: très joli sur papier mais impossible à réaliser.

C'est déjà compliqué d'y parvenir en hiver, quand le froid vérouille les poignets de porte et vous bloquent à l'intérieur; quand les heures scotché derrière votre écran 15" se multiplient comme se multiplient les mouchoirs usés dans votre corbeille. Je ne vous dis pas alors en été. Quand les déménagements, les festivals, les tickets Eurostar à bas prix ou les réunions familiales décident de s'imiscer dans votre relation avec un blog.

Pour faire bref -car je sais que votre vie vaut plus que ce blog- je vais résumer mes deux semaines de juillet.

Mardi 29 juin: L'Espagne est sur le point de jouer les huitièmes de finale contre le Portugal. Moi, je suis sur le point d'embarquer dans mon ennième vol Précaire... je veux dire Ryanair vers Bruxelles. Après un nouveau casse tête, j'arrive à tout caser dans 15 + 10 kilos. Tout le reste -35 kilo aprox- passera l'été à Barcelone; il y a pire. Une nouvelle fois, je suis confronté à la solitude de débarquer dans le hall des arrivées et de ne voir que des inconnus. Je le savais, mais comme d'habitude, on maintiens toujours cet espoir de surprise. Surprise qui ne vient jamais. J'arrive chez moi, l'Espagne expulse le Portugal après une leçon de football et tout va bien. Je dors enfin dans un lit XXL.

Samedi 3 juillet: L'Espagne affronte le Paraguay en quart et je suis sur le point de suivre le match d'une façon particulière. Mais avant, flashback. Le lendemain du 29, le 30 -bravo- je sautais dans un Eurostar direction Londres. À peine le temps de fouler le sol de la capitale britannique, je resaute dans un National Express avec pour destination, Brighton. Un voyage dans le temps bref mais intense. Je retrouve à peine les joies d'une Guiness au son des Libertines que je remonte déjà dans le bus 025 vers Londres. Là, j'ai la chance de découvrir une famille British de la main d'une française -le rêve de Carl Barat- ainsi que Whitechapel, le Tate, Clapham, Brixton et Notting Hill. Cinq jours en Angleterre et même le temps de savourer du Toblerone qui n'a rien perdu de ses qualités après trois ans. Mon train de retour est à 19:30 heure anglaise; heure du coup d'envoi des quarts de finale! Voilà, je suis condamné à suivre ce match crucial depuis le Blackberry de mon voisin. Heureusement, Villa n'a pas eu la stupide idée de marquer quand j'étais sous La Manche.

Mercredi 7 juillet: L'Espagne a passé la barrière psychologique des quarts, la voilà en demi contre l'Allemagne. Moi, j'ai fini mon sac pour partir aux Ardentes; festival de 4 jours à Liège -oui, la ville des gaufres-. Ce soir là, Paul le Poulpe fait des siennes. L'Espagne passe avec une nouvelle démonstration de jeu. Nous, on se dirige vers le festival avec une démonstration de comment voyager léger.

Dimanche 11 juillet: L'Espagne est championne du monde après avoir envoyé à l'abattoir les bouchers hollandais. Je suis en état de choc. Ce match mélangé à la fin du festival me laisse exténué, à bout de soufle.


Une conslusion saute aux yeux: si je veux que l'Espagne gagne à nouveau cette coupe, je ne dois pas la suivre. J'ai à peine vu les matchs, zappé les pré et les post et on a gagné! Ok j'ai compris. Pour la prochaine je pars en Polynésie.


Si l'Espagne a été sacrée Championne du Monde, je peux poster cinq autres articles avant le 31 juillet. Yes We Can!

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