Je veux des réveils quand le soir tombe, sur un matelas à même la moquette. Enroulés dans un drap comme un nain vert dans un cendrier, je veux que nos yeux rouge soient les témoins de notre survie. Je veux comme horizon, un champ de bataille. Des bouteilles vides, des verres couchés. Je veux que les aiguilles de nos montres deviennent superflues; que nos veines tracent le chemin à suivre par l'alêne. Je veux te voir blanche, le regard stérile, le maquillage ruisselant.
Je veux que nos mouvements, lents et approximatifs, soient le reflet d'une nuit brune. Ensemble, je veux que nous nous perdions dans le labyrinthe de la décadence. Je veux jouer avec le feux, je veux me bruler. Je veux danser avec toi jusqu'à la fin de notre monde. Je veux briser les vases qui nous cloisonnent. Je veux que les cuillères nous aident à creuser le tunnel de notre évasion.
Je veux entendre des batteries dévaler les escaliers; des cordes lâcher; des nuques se déboiter. Je veux que ta sueur vienne percuter mes lèvres, tes cheveux fouetter mes joues. Je veux des yeux saignants, des yeux perforés, une peau massacrée. Je veux des rails nous menant à une voie de garage. Je veux perdre le fil, perdre pied, perdre ma page. Je veux que tu déchires des chapitres entiers de mon livre, que tu craches sur la couverture.
Je veux trembler en journée, être possédé la nuit. Je veux appuyer sur l'accélérateur mais ne jamais toucher le volant. Je veux te voir jouer avec le frein à main, les yeux dans les miens. Je veux que sous ton fedora, tes pupilles dilatées m'en proposent un dernier pendant que tu joues des accords du Velvet. Je veux me faire désirer, je veux succomber. Je veux que, de la main, nous voyagions assis sur ce sol parsemé de vice.
Je veux que le matin nous nous sentions seuls; les Adam et Ève de notre monde imaginaire. Je veux gommer les différences entre le réel et le rêve. Je te veux, toi et ton poison; toi et ta damnation; et que notre fin soit oubliée de tous.
Je veux que nos mouvements, lents et approximatifs, soient le reflet d'une nuit brune. Ensemble, je veux que nous nous perdions dans le labyrinthe de la décadence. Je veux jouer avec le feux, je veux me bruler. Je veux danser avec toi jusqu'à la fin de notre monde. Je veux briser les vases qui nous cloisonnent. Je veux que les cuillères nous aident à creuser le tunnel de notre évasion.
Je veux entendre des batteries dévaler les escaliers; des cordes lâcher; des nuques se déboiter. Je veux que ta sueur vienne percuter mes lèvres, tes cheveux fouetter mes joues. Je veux des yeux saignants, des yeux perforés, une peau massacrée. Je veux des rails nous menant à une voie de garage. Je veux perdre le fil, perdre pied, perdre ma page. Je veux que tu déchires des chapitres entiers de mon livre, que tu craches sur la couverture.
Je veux trembler en journée, être possédé la nuit. Je veux appuyer sur l'accélérateur mais ne jamais toucher le volant. Je veux te voir jouer avec le frein à main, les yeux dans les miens. Je veux que sous ton fedora, tes pupilles dilatées m'en proposent un dernier pendant que tu joues des accords du Velvet. Je veux me faire désirer, je veux succomber. Je veux que, de la main, nous voyagions assis sur ce sol parsemé de vice.
Je veux que le matin nous nous sentions seuls; les Adam et Ève de notre monde imaginaire. Je veux gommer les différences entre le réel et le rêve. Je te veux, toi et ton poison; toi et ta damnation; et que notre fin soit oubliée de tous.
Je veux être "décadence". Superbement bien écrit... S.
RépondreSupprimerMErci, qui es tu?
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