mardi 9 mars 2010

Facebook is 2012!

Español

« Cuando voy por la calle, ya no veo personas, veo grupos Facebook ». Claramente, he subestimado esta frase cuando la he leído por la mañana.

Como su originalidad lo indica, es un grupo Facebook. Cuando lo he leído, nada espectacular. Una breve sonrisa acompañada de un sincero y espontáneo “ostia, es verdad!”. Vamos, que ni me he partido de risa ni me he quedado picueto. Lo asombroso vendría más tarde.

El sol se estaba poniendo paulatinamente sobre Barcelona cuando me dirigía a casa. Vagaba por Via Laietana y estaba a punto de pasar delante del Starbucks. Como siempre, eché un vistazo adentro; pero este vistazo me paralizó por completo. Acababa de fijar la mirada en una chica sentada en un sofá tras la vitrina. Esta era el paradigma de la clientela de este tipo de coffee shops. Arquetipo de la moderna de base. Leggings, camisa de cuadros, Wayfarer de visión y pose intelectual. Fingía estar leyendo no sé qué libro super guay. Obviamente, el Starbucks estaba abarrotado y el ruido de las tazas y los gritos de los pre-adolescentes llegaban hasta mí, al otro lado de los ventanales. Lo que me impactó, no fue la rubia en cuestión, sino la fulgurante reacción de mi cerebro. Qué clase de alimento virtual le habré dado para que en una décima de segundo me soltara “Modernas que van al Starbucks en busca de paz para sus viajes introspectivos”. No daba crédito! Mi mente acababa de crear un grupo Facebook antes de que realizara que la rubia era rubia.

Durante mi caminata de vuelta a casa, me pasé el rato preguntándome hasta donde llegaría el poder de las redes sociales. Por ahora, los seres humanos se han convertido en grupos de Facebook; pero me temo que esto sólo sea el principio y que un día, todos nos convertiremos en... SEÑORAS!



Français

"Quand je marche en rue, je ne vois plus des personnes mes des groupes Facebook". J'ai sous-estimé cette phrase quand je l'ai lue ce matin.

Il s'agit, comme son originalité l'indique, d'un groupe Facebook. À sa lecture, rien de bien particulier si ce n'est un bref sourire accompagné d'un sincère: "à fond!". Autant dire que je n'ai ni renversé mon café de l'explosion de rire ni fait tomber mon biscuit dans ma tasse de café à cause de ma stupeur. Le choc viendrait plus tard dans la journée.

Le soleil se couchait doucement sur Barcelone quand je décidai de rentrer à la maison. Je vagabondais sur Via Laietana et m'approchais d'un Starbucks. Comme d'habitude, je jetai un coup d'œil à l'intérieur; mais ce coup d'œil me paralysa! Je venais de fixer mon regard sur une fille derrière la vitrine. Celle-ci était la définition même de la cliente modèle de ce coffee shop. Archétype de la bobo de base, elle faisait mine de s'isoler du monde pour lire un livre -sans doute un Dostoievski, parce que "ça le fait"-. Bien entendu, le Starbucks était bondé et le bruit de tasses et des jeunes pré-pubères traversait les baies vitrées. Mais ce qui me marqua, ne fut pas la blonde mais la réaction fulgurante de mon cerveau. Quelle alimentation virtuelle lui ai-je fourni pour qu'en un dixième de seconde il me ponde "Si toi aussi t'en as marre des bobos qui jouent les nihilistes indigent dans un Starbucks avec leur iPhone sur la table". Je n'en revins pas. Mes méninges avaient créé un groupe Facebook avant même d'avoir pu examiner la scène.

Sur le chemin du retour, je passai mon temps à me demander jusqu'où irait l'impact des réseaux sociaux. Pour l'instant, les êtres humains sont déjà devenus des groupes Facebook; mais j'ai bien peur que ce ne soit que le prélude de... 2012?

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