VLAN !!! J'étais tranquillement en train de lire l'histoire de la Garde Suisse sur Wikipedia, quand mon boss débarque dans mon bureau. La force avec laquelle il claque la porte fait trembler, même les arlequins suisses.
- Non mais je n'en reviens pas là!!!! Quatre misérables articles pour tout le mois d'octobre?! C'est pour ça que je te paie?! Après ta performance du mois d'aout, c'est la dégringolade! T'as intérêt à pondre un papier avant minuit, sinon je supprime les Speculoos de la machine à café!
- Mais... mais je n'ai aucune idée de sur quoi écrire. Je passe mes journées à la bibliothèque; ma vie active se limite à mes aller-retours entre ma chaise et les WC.
- Je m'en fous, t'as qu'à écrire sur la texture du PQ. Ça intéressera quelqu'un pour changer. Je veux ton article à 23h55 sur mon bureau! Capiche?
Et le revoilà parti, laissant cette fois la porte grande ouverte. Quand je vais la fermer, les regards de mes collègues me transpercent. "Bon à rien, fainéant, tes textes variqueux nous foutent la gerbe; et dire que t'es payé pour ça!". Je rentre tête basse et me confronte à la solitude la page blanche. Il es 23h18. Rien.
Pfff Moi, écrire sur du PQ... non mais. Si je passe tant de temps à la bibliothèque c'est bien pour pouvoir foutre le camp de ce bureau miteux. D'ailleurs, ça faisait bien longtemps que je ne passais pas la majeure partie de ma vie en bibliothèque. J'en avais oublié son air sec et sa lumière artificielle. C'est fou comme en période d'examens, une bibliothèque peut ressembler à une usine textile du XIXème: tout le monde a sa place ; tous les matin, c'est le même rituel, les même regards cernés, les mêmes visages pleins de lassitude. Toujours ce gars qui a oublié ses mouchoirs en papier et qui renifle toutes les 8 secondes. Ah, ce midi j'ai été manger chez ma tante, je n'aurais pas du; car une bibliothèque n'est pas la salle de concert idéale pour que mon intestin se lance dans un hommage à Tchaïkovski. Heureusement, le gars sans mouchoir assumera toutes les responsabilités. Depuis que je "réside" dans la bibliothèque du Raval, j'ai appris à lire l'heure en fonction de l'hombre des étagères. Je suis sur le point de l'inclure dans mon CV; pour quand je brûlerai cette boite. Et j'avais aussi oublié la "sexytitude" d'une fille s'étirant juste devant moi. Bon ok, ce n'est pas toujours sexy. Ben dis-donc, des Erasmus ici! Mais qu'est-ce qu'ils font là? Ils sont pas en boite eux? Ah, je sais l'erreur que j'ai commis. Je n'aurai pas de venir à la fac d'Histoire: cette aprem, j'ai passe une heure à feuilleter un bouquin sur l'histoire des USA. Ben bravo, c'est pire qu'avoir Facebook à portée de main. Mais ce que je préfère à la BU, ce sont les toilettes. J'adore y lire les messages politiques écris sur les murs. C'est plutôt marrant et pathétique. J'ai aussi remarqué que l'Université de Barcelone s'en moque pas mal de la crise; ils ont du papier toilette double couche!
Merde... j'ai finalement parlé du PQ. Tant pis. Je le laisse sur son bureau, il n'aura qu'à s'essuyer avec. Pauvre type!
- Non mais je n'en reviens pas là!!!! Quatre misérables articles pour tout le mois d'octobre?! C'est pour ça que je te paie?! Après ta performance du mois d'aout, c'est la dégringolade! T'as intérêt à pondre un papier avant minuit, sinon je supprime les Speculoos de la machine à café!
- Mais... mais je n'ai aucune idée de sur quoi écrire. Je passe mes journées à la bibliothèque; ma vie active se limite à mes aller-retours entre ma chaise et les WC.
- Je m'en fous, t'as qu'à écrire sur la texture du PQ. Ça intéressera quelqu'un pour changer. Je veux ton article à 23h55 sur mon bureau! Capiche?
Et le revoilà parti, laissant cette fois la porte grande ouverte. Quand je vais la fermer, les regards de mes collègues me transpercent. "Bon à rien, fainéant, tes textes variqueux nous foutent la gerbe; et dire que t'es payé pour ça!". Je rentre tête basse et me confronte à la solitude la page blanche. Il es 23h18. Rien.
Pfff Moi, écrire sur du PQ... non mais. Si je passe tant de temps à la bibliothèque c'est bien pour pouvoir foutre le camp de ce bureau miteux. D'ailleurs, ça faisait bien longtemps que je ne passais pas la majeure partie de ma vie en bibliothèque. J'en avais oublié son air sec et sa lumière artificielle. C'est fou comme en période d'examens, une bibliothèque peut ressembler à une usine textile du XIXème: tout le monde a sa place ; tous les matin, c'est le même rituel, les même regards cernés, les mêmes visages pleins de lassitude. Toujours ce gars qui a oublié ses mouchoirs en papier et qui renifle toutes les 8 secondes. Ah, ce midi j'ai été manger chez ma tante, je n'aurais pas du; car une bibliothèque n'est pas la salle de concert idéale pour que mon intestin se lance dans un hommage à Tchaïkovski. Heureusement, le gars sans mouchoir assumera toutes les responsabilités. Depuis que je "réside" dans la bibliothèque du Raval, j'ai appris à lire l'heure en fonction de l'hombre des étagères. Je suis sur le point de l'inclure dans mon CV; pour quand je brûlerai cette boite. Et j'avais aussi oublié la "sexytitude" d'une fille s'étirant juste devant moi. Bon ok, ce n'est pas toujours sexy. Ben dis-donc, des Erasmus ici! Mais qu'est-ce qu'ils font là? Ils sont pas en boite eux? Ah, je sais l'erreur que j'ai commis. Je n'aurai pas de venir à la fac d'Histoire: cette aprem, j'ai passe une heure à feuilleter un bouquin sur l'histoire des USA. Ben bravo, c'est pire qu'avoir Facebook à portée de main. Mais ce que je préfère à la BU, ce sont les toilettes. J'adore y lire les messages politiques écris sur les murs. C'est plutôt marrant et pathétique. J'ai aussi remarqué que l'Université de Barcelone s'en moque pas mal de la crise; ils ont du papier toilette double couche!
Merde... j'ai finalement parlé du PQ. Tant pis. Je le laisse sur son bureau, il n'aura qu'à s'essuyer avec. Pauvre type!
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