Partout où je pose mon regard, tu es présente. D’une manière ou d’une autre, tu résistes à la chasse déclarée par ma raison. Tu usurpes tous les éléments du paysage. Peu importe leur nature. Tu insuffles vie aux banalités inertes. Tu vernis les peintures ternes et poussiéreuses. Assis sur un banc du Port Vell, je contemple la Barceloneta. Tu es partout.
Tu es l’air. Frais sans être froid. Tu balances les feuilles mais ne les secoues pas. Parfois même, tu sembles avoir disparu. Tout est immobile. Une bougie pourrait se confondre avec une photographie tant ton absence la paralyse.
Tu es le reflet lumineux des lampadaires sur l’eau à mes pieds. Tu ne cesses de zigzaguer rendant ton contour flou. Tu es à la merci d’éléments qui ne dépendent pas de nous. Un bateau, une vague, une ampoule qui rend l’âme. Ta présence est trop instable. J’ai trop de mal à vivre avec cette sensation de dernier souffle permanent.
Tu es cette étendue d’eau sous mes yeux. Comme une feuille de papier, tu es calme mais laisse sentir qu’à tout moment tu peux te froisser et devenir dangereuse ; surtout envers ta propre personne. Tous en profitent pour dessiner sur ta peau blanche mais personne ne cherche à savoir pourquoi en dessous, tout est si noir. Pourquoi l’obscurité de ton abysse est si dense ?
Tu es l’horloge au sommet de cette tour au beau milieu du port. Vestige du passé, ta construction antique brille parmi les ossatures de verre. Ta noblesse et ton élégance sont soulignés par ton cadran romain et ta structure en pierre.
Tu es la lune. Cachée derrière d’épais nuages ; impossible de percevoir quel est ton état aujourd’hui. En journée, les cumulus épargnent le soleil. La nuit, ils n’ont aucune pitié pour ta blancheur immaculée.

La brise a maintenant totalement disparue. Les images sur l’eau sont plus nettes. Je parviens même à percevoir l’heure sur le reflet de l’horloge. Les mouettes ont décidé de ne pas rompre la quiétude de l’eau. Les feuilles sont allées se coucher. Tout comme le froid.
Un moustique vient me piquer sur le doigt. Mon portable vibre. Un SDF vient prendre ses quartiers derrière moi. Des touristes piétinent mon évasion. Me voilà réveillé. Atterrissage calamiteux à l’aéroport de la certitude. À mon retour, le froid n’est plus sur ma peau mais à l’intérieur. Je suis éventré par une multitude de courants d’aires ; conséquence du vide qui me rempli. Je me sens sombre et glacé comme les fonds marins décris plus haut. Le cuire de mon blouson, la laine de mon écharpe ne peuvent rien. Ce froid n’est vulnérable qu’à ta présence. Déclarons lui la guerre.
Tu es l’air. Frais sans être froid. Tu balances les feuilles mais ne les secoues pas. Parfois même, tu sembles avoir disparu. Tout est immobile. Une bougie pourrait se confondre avec une photographie tant ton absence la paralyse.
Tu es le reflet lumineux des lampadaires sur l’eau à mes pieds. Tu ne cesses de zigzaguer rendant ton contour flou. Tu es à la merci d’éléments qui ne dépendent pas de nous. Un bateau, une vague, une ampoule qui rend l’âme. Ta présence est trop instable. J’ai trop de mal à vivre avec cette sensation de dernier souffle permanent.
Tu es cette étendue d’eau sous mes yeux. Comme une feuille de papier, tu es calme mais laisse sentir qu’à tout moment tu peux te froisser et devenir dangereuse ; surtout envers ta propre personne. Tous en profitent pour dessiner sur ta peau blanche mais personne ne cherche à savoir pourquoi en dessous, tout est si noir. Pourquoi l’obscurité de ton abysse est si dense ?
Tu es l’horloge au sommet de cette tour au beau milieu du port. Vestige du passé, ta construction antique brille parmi les ossatures de verre. Ta noblesse et ton élégance sont soulignés par ton cadran romain et ta structure en pierre.
Tu es la lune. Cachée derrière d’épais nuages ; impossible de percevoir quel est ton état aujourd’hui. En journée, les cumulus épargnent le soleil. La nuit, ils n’ont aucune pitié pour ta blancheur immaculée.

La brise a maintenant totalement disparue. Les images sur l’eau sont plus nettes. Je parviens même à percevoir l’heure sur le reflet de l’horloge. Les mouettes ont décidé de ne pas rompre la quiétude de l’eau. Les feuilles sont allées se coucher. Tout comme le froid.
Un moustique vient me piquer sur le doigt. Mon portable vibre. Un SDF vient prendre ses quartiers derrière moi. Des touristes piétinent mon évasion. Me voilà réveillé. Atterrissage calamiteux à l’aéroport de la certitude. À mon retour, le froid n’est plus sur ma peau mais à l’intérieur. Je suis éventré par une multitude de courants d’aires ; conséquence du vide qui me rempli. Je me sens sombre et glacé comme les fonds marins décris plus haut. Le cuire de mon blouson, la laine de mon écharpe ne peuvent rien. Ce froid n’est vulnérable qu’à ta présence. Déclarons lui la guerre.
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