Robert. Guillaume? Non non!!! Toi t'as une tête à t'appeler Romuald. Oui, c'est bon ça. Ça colle parfaitement à cette cordillère d’acné qui délimite la frontière entre ton front et tes cheveux gras. Alors, ce numéro. Intéressant. Je vais tenter une série de chiffres sans répéter ceux-ci et en multipliant le premier par le suivant pour le diviser ensuite par la racine carré du nombre de pages de la Bible. Zut, ça me fait dix chiffres alors que les numéros espagnols en ont neuf ; le logiciel ne va pas accepter. On est le quatorze aujourd’hui ; un plus quatre… je supprime le cinquième. Check. Ton adresse maintenant. Mon coco t’as de la chance aujourd’hui ; hier j’ai vu un reportage sur les appartements de luxe à Barcelone. Une adresse dudit reportage m’est restée gravée dans ma mémoire : ce sera désormais la tienne. Une adresse mail à présent? Aller, celle la c’est pour les gars qui vont analyser les données. Ta nouvelle adresse sera : « romuald_m_letuning@caramail.fr ».
- Voici votre carte monsieur, bonne journée.
- Oh, merci jeune homme ; vous êtes bien efficace.
Bel inconnu au physique déflationniste, par le pouvoir que confère être steward aux inscriptions du Salon de la Construction de Barcelone 2010, j’insuffle vie à ton avatar : Romuald.

WTF?! Sera votre première réaction à la lecture du texte ci-dessus ; je comprends. J’aurais fait pareil. Petite explication : je travaille ces jours-ci au Salon de la Construction ; je reçois les clients avec une invitation qu’ils ont préalablement remplie à la main et réalise l’enregistrement. Passionnant, vrai ? Ce qui est plus fascinant, ce sont les monologues intérieurs qui m’envahissent lorsque qu’un client possède une écriture proche de l’Action Painting de Jackson Pollock. Tout l’art est dans l’interprétation. Dissimuler son horreur et faire croire que tout va pour le mieux. Que vous êtes en train de recopier soigneusement ses données alors qu’en réalité, vous vous adonnez à un exercice créatif de haute voltige. Les noms fusent, les chiffres dansent ; le tout sous les yeux satisfait du patron de la PME. Je ne remercierai jamais assez le bon Dieu – ou les architectes d’intérieurs – pour avoir dessiné des comptoirs assez profonds pour que le client ne puisse, en aucun cas, voir l’écran de mon ordinateur.
Il ne me reste plus qu’à prier pour qu’aucun de mes supérieurs ne comprenne le français ou atterrisse sur ce blog (ça m’étonnerais, ils sont surement trop occupés à la salle de sport à cultiver leur intelligence musculaire).
- Voici votre carte monsieur, bonne journée.
- Oh, merci jeune homme ; vous êtes bien efficace.
Bel inconnu au physique déflationniste, par le pouvoir que confère être steward aux inscriptions du Salon de la Construction de Barcelone 2010, j’insuffle vie à ton avatar : Romuald.

WTF?! Sera votre première réaction à la lecture du texte ci-dessus ; je comprends. J’aurais fait pareil. Petite explication : je travaille ces jours-ci au Salon de la Construction ; je reçois les clients avec une invitation qu’ils ont préalablement remplie à la main et réalise l’enregistrement. Passionnant, vrai ? Ce qui est plus fascinant, ce sont les monologues intérieurs qui m’envahissent lorsque qu’un client possède une écriture proche de l’Action Painting de Jackson Pollock. Tout l’art est dans l’interprétation. Dissimuler son horreur et faire croire que tout va pour le mieux. Que vous êtes en train de recopier soigneusement ses données alors qu’en réalité, vous vous adonnez à un exercice créatif de haute voltige. Les noms fusent, les chiffres dansent ; le tout sous les yeux satisfait du patron de la PME. Je ne remercierai jamais assez le bon Dieu – ou les architectes d’intérieurs – pour avoir dessiné des comptoirs assez profonds pour que le client ne puisse, en aucun cas, voir l’écran de mon ordinateur.
Il ne me reste plus qu’à prier pour qu’aucun de mes supérieurs ne comprenne le français ou atterrisse sur ce blog (ça m’étonnerais, ils sont surement trop occupés à la salle de sport à cultiver leur intelligence musculaire).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire