jeudi 15 juillet 2010

Deux semaines et un Mondial plus tard

L'utopie des six posts par mois me rappelle celle des communistes ou des végétariens: très joli sur papier mais impossible à réaliser.

C'est déjà compliqué d'y parvenir en hiver, quand le froid vérouille les poignets de porte et vous bloquent à l'intérieur; quand les heures scotché derrière votre écran 15" se multiplient comme se multiplient les mouchoirs usés dans votre corbeille. Je ne vous dis pas alors en été. Quand les déménagements, les festivals, les tickets Eurostar à bas prix ou les réunions familiales décident de s'imiscer dans votre relation avec un blog.

Pour faire bref -car je sais que votre vie vaut plus que ce blog- je vais résumer mes deux semaines de juillet.

Mardi 29 juin: L'Espagne est sur le point de jouer les huitièmes de finale contre le Portugal. Moi, je suis sur le point d'embarquer dans mon ennième vol Précaire... je veux dire Ryanair vers Bruxelles. Après un nouveau casse tête, j'arrive à tout caser dans 15 + 10 kilos. Tout le reste -35 kilo aprox- passera l'été à Barcelone; il y a pire. Une nouvelle fois, je suis confronté à la solitude de débarquer dans le hall des arrivées et de ne voir que des inconnus. Je le savais, mais comme d'habitude, on maintiens toujours cet espoir de surprise. Surprise qui ne vient jamais. J'arrive chez moi, l'Espagne expulse le Portugal après une leçon de football et tout va bien. Je dors enfin dans un lit XXL.

Samedi 3 juillet: L'Espagne affronte le Paraguay en quart et je suis sur le point de suivre le match d'une façon particulière. Mais avant, flashback. Le lendemain du 29, le 30 -bravo- je sautais dans un Eurostar direction Londres. À peine le temps de fouler le sol de la capitale britannique, je resaute dans un National Express avec pour destination, Brighton. Un voyage dans le temps bref mais intense. Je retrouve à peine les joies d'une Guiness au son des Libertines que je remonte déjà dans le bus 025 vers Londres. Là, j'ai la chance de découvrir une famille British de la main d'une française -le rêve de Carl Barat- ainsi que Whitechapel, le Tate, Clapham, Brixton et Notting Hill. Cinq jours en Angleterre et même le temps de savourer du Toblerone qui n'a rien perdu de ses qualités après trois ans. Mon train de retour est à 19:30 heure anglaise; heure du coup d'envoi des quarts de finale! Voilà, je suis condamné à suivre ce match crucial depuis le Blackberry de mon voisin. Heureusement, Villa n'a pas eu la stupide idée de marquer quand j'étais sous La Manche.

Mercredi 7 juillet: L'Espagne a passé la barrière psychologique des quarts, la voilà en demi contre l'Allemagne. Moi, j'ai fini mon sac pour partir aux Ardentes; festival de 4 jours à Liège -oui, la ville des gaufres-. Ce soir là, Paul le Poulpe fait des siennes. L'Espagne passe avec une nouvelle démonstration de jeu. Nous, on se dirige vers le festival avec une démonstration de comment voyager léger.

Dimanche 11 juillet: L'Espagne est championne du monde après avoir envoyé à l'abattoir les bouchers hollandais. Je suis en état de choc. Ce match mélangé à la fin du festival me laisse exténué, à bout de soufle.


Une conslusion saute aux yeux: si je veux que l'Espagne gagne à nouveau cette coupe, je ne dois pas la suivre. J'ai à peine vu les matchs, zappé les pré et les post et on a gagné! Ok j'ai compris. Pour la prochaine je pars en Polynésie.


Si l'Espagne a été sacrée Championne du Monde, je peux poster cinq autres articles avant le 31 juillet. Yes We Can!

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