Ce matin, le chiffonnement d’un papier m’a réveillé. C’était ma joue qui écrasait une feuille située sur mon oreiller. Mon intrigue est devenue effroi quand j’ai découvert que le bout de papier était cloué à l’oreiller avec un poignard. C’était une lettre avec une photo ; je les expose ci-dessous.
Cher David,
Je suis le poil blanc de ta barbe et ceci est un ultimatum. Je m’exprime au nom de l’APBE (Association des Poils Blancs Exilés). J’ACCUSE, les autres poils de m’imposer une ségrégation qui transforme ma vie en un enfer. J’en ai marre de l’apartheid auquel je suis soumis. Chaque jour, je me réveille entouré de poils noirs, chaque jour plus grand et plus hargneux. Ils me regardent mal, m’insultent, me chantent des chansons de Tribal King.
Si des mesures ne sont pas prises pour remédier à cette situation d’abus de position dominante, j’annonce des représailles. Je promets que si rien ne change, je me reproduirai afin d’envahir chaque parcelle de ta mâchoire ; je signerai un pacte avec les deux cheveux blancs disposé sur ton crâne pour, ensemble, donner naissance à un mouvement révolutionnaire avec pour objectif, l’instauration d’un Reich de 1000 ans sur toute ton anatomie. Ci-joint, tu trouveras une photo afin que tu puisses apprécier la situation démographique dans laquelle je me trouve. J’exige la protection diplomatique, un futur meilleur et 42 billions d’euros en billets de 5 et 10.
À bon entendeur, salut.
Le Poil Blanc de ta barbe.
Oui mes amis, j’étais aussi surpris que vous. Je me suis levé, dirigé vers la salle de bain et, effectivement, le poil blanc rebelle était bien là. Sur un ton conciliateur, je lui ai expliqué que je comprenais sa préoccupation ; qu’hier j’ai vécu la même expérience dans une discothèque latino-américaine : entre salsa, reggaeton et autres, je me sentais comme lui entre tous ces poils durs et noirs. Je lui ai annoncé que j’analyserai ses exigences, que je ferai tout mon possible afin de trouver une solution pacifique au conflit. Mais Gillette Mach 3 a débarqué et tué toute négociation. Ainsi va la vie mes amis, il faut couper court à toute tentative de révolution ; comme me l’a susurré mon cher Mubarak (adulé Président d’Egipte).
merci :D
RépondreSupprimer